Une étude réalisée en 2011 par RisCura et la South African Venture Capital Association (association sud-africaine du capital-risque) montre que le capital-investissement sud-africain a surperformé les fonds de capital-investissement britanniques et américains à horizon de trois, dix et cinq ans. Les taux de rentabilité interne nets sont en effet de plus de 20 % sur dix ans, contre environ 13 % au Royaume-Uni et 8 % aux États-Unis (RisCura et SAVCA, 2011).
La taille encore modeste du marché africain du capital-investissement a un effet positif sur la compétitivité des prix, et donc des retours sur investissement permis sur la base des prix modérés d’investissement au sein des entreprises. Les actifs en Afrique subsaharienne – avec des multiples d’entrée de l’ordre de 8-9 contre des multiples à deux chiffres en Chine ou au Brésil – sont considérés comme d’excellentes opportunités par de nombreux investisseurs. Une hausse des prix est à prévoir, mais la plupart des gérants de fonds pensent que les bonnes affaires sont encore nombreuses.
Preuve s’il en est de l’intérêt croissant des investisseurs pour l’Afrique subsaharienne, la part des investissements mondiaux sur cette zone entre 2008 et 2010 a non seulement progressé sensiblement en nominal, mais également en parts relatives comparativement aux autres continents aux dépens desquels l’Afrique subsaharienne commence à capter une part des flux. La part des investissements en Private Equity au sein de l’Afrique subsaharienne s’est ainsi établie à 3,4% en 2008, puis 4,3% en 2009 et enfin 6,4% en 2010.
Exemple concret de cet intérêt, la société d’investissement vedette américaine Carlyle a annoncé début 2012 qu’elle dédiait un fonds d’investissement de 500 millions de dollars dans le private equity africain.